Soutenir la réalisation d'un film palestinien

Route 60 - le chemin de recherche de soi à travers l'autre


Le réalisateur, un Palestinien citoyen d’Israël, entreprend un voyage en Cisjordanie à la recherche d’une partie de son identité qui lui a été éradiqué pendant sa jeunesse. Durant ce voyage intime, le réalisateur va observer des situations absurdes et contradictoires avec sa perception du monde. Quand il absorbe ce nouvel environnement, il va à la rencontre d’une vérité qui l’amènera à poser des questions sur soi et sur la situation de l’homme dans notre monde actuel.


Regarder la bande annonce et soutenez la réalisation de ce film documentaire sur :
http://www.touscoprod.com/ project/produce?id=261

Antigone - Théâtre National Palestinien

Antigone - 25 mai au Théatre de Vénissieux
Texte de Sophocle traduit en arabe
Mise en scène Adel Hakim, Théâtre National Palestinien


Antigone © Nabil Boutros









Après la mort de son père Œdipe, Antigone revient à Thèbes où elle se trouve confrontée à une nouvelle et cruelle épreuve. Ses deux frères Étéocle et Polynice se disputent le trône et finissent par s’entretuer. Son oncle Créon prend le pouvoir, ordonne des funérailles solennelles pour Étéocle et refuse que soit donnée une sépulture à Polynice, coupable à ses yeux d’avoir trahi sa patrie. Antigone décide de braver cet interdit au risque de sa vie. Elle sera condamnée à être emmurée vivante pour avoir jeté quelques poignées de terre sur la dépouille de son frère.

La terre et le mur… Joué par des Palestiniens, le texte de Sophocle résonne d’une frappante et terrible actualité. Les droits bafoués, la terre et les maisons confisquées, le mur qui enferme et sépare... les comédiens portent en eux la douleur de ceux qui vivent la tragédie au quotidien.

L’acte de rébellion d’Antigone, une femme qui ose contester le pouvoir des hommes, réveille une profonde aspiration et fait particulièrement sens à l’aune du printemps arabe. Le metteur en scène Adel Hakim compose avec cette Antigone palestinienne, une symphonie de sentiments, un chant d’amour et d’espoir qui semble vouloir reculer l’ombre même de la mort, en attisant notre goût pour la lutte et pour la vie.

Musique Sans Frontières, un projet musical inter-culturel

Orient & Dance Theater
Le centre Orient & Dance  Theater (O&D Theater) a été créé à Ramallah dans les Territoires Palestiniens Occupés afin de compenser la maigre présence de la danse contemporaine sur la scène culturelle palestinienne. Les fondateurs ont voulu faire connaitre la danse contemporaine au peuple palestinien en donnant des représentations professionnelles. Ils souhaitent que les danseurs du centre deviennent les représentants de la danse moderne palestinienne dans la région et dans le monde et créés ainsi des liens culturels avec le reste du monde. 
Le département Musique de O&D Theater a été fondé en 2009. Les principaux objectifs du département Musique sont :
Développer un réseau international pour les musiciens palestiniens
Améliorer le niveau de la production musicale en Palestine
Aider de jeunes groupes de musiciens 
Encourager la coopération entre organisations culturelles locales et internationales
Référencer la musique traditionnelle locale afin de la conserver pour les générations futures


Le projet
« Musique Sans Frontières » est un projet de production musicale multiculturelle. Le but est de composer une musique à partir de genres musicaux de différentes cultures et nations.
Les artistes participant à ce projet sont originaires de différents pays : Espagne, Inde, Norvège, Afrique du Sid, Suède, Etats-Unis, Grande Bretagne, Belgique, Algérie, Palestine, Allemagne, Italie, et Grèce. 
Cette composition sera ensuite interprétée lors d’une tournée internationale et sera enregistrée sur CD. De plus, les concerts seront enregistrés pour les donateurs et les participants. Du à des coûts initiaux importants, la première tournée se tiendra en Palestine, puis en Europe.


Intérêt du projet
Ce projet contribue à renforcer les opportunités d’échanges culturels entre musiciens palestiniens et musiciens internationaux. O&D Theater ainsi que ses collaborateurs musicaux veulent encourager les futures générations palestiniennes à être ouvertes aux autres cultures et construire des réseaux en utilisant la musique comme une langue universelle.
Nous croyons que « Musique Sans Frontières » sera la preuve que la musique sert l’humanité toute entière, sans distinction de pays et de culture.


Biographie des musiciens participants au projet


Si vous souhaitez soutenir ou participer à ce projet, contactez directement Orient&Dance Theater (en anglais ou arabe):
Maher Shawamreh, General Manager, Tel: +972 2 2406880, Portable:+972  599856905, Mail: mahersh@orientdt.org,   info@orientdt.org
Ou Contactez-nous: association.tafadal@gmail.com, 06 76 88 01 37

Larissa Sansour, artiste palestinienne

Article provenant du blog de "Lunettes Rouges", le Monde.fr
20/12/2011


Pour mon amie Larissa Sansour, qui vient d’être censurée et exclue par Lacoste du Prix Lacoste Elysée
J'avais découvert le travail de Larissa Sansour il y a deux ans, quand elle présentait à l'IMA cette vidéo lunaire pleine d'espoir amer et de grâce fragile, puis je l'avais rencontrée à l'occasion de son exposition Intergalactic Palestine à la défunte galerie La Bank. J'ai aimé son humour un peu triste et sa détermination sans violence, sa capacité de révélateur/trice de ce que nous ne saurions voir sans elle et son ironie mordante à faire tomber les murs et sauter les oeillères. Elle m'avait offert un livre écrit avec sa complice israélienne Oreet Ashery, The Novel of Nonel and Vovel, une fiction multimédia à deux voix, à quatre mains pour transcender les frontières, les préjugés et les bêtises.


Hélas, ce sont ces préjugés et ces bêtises qui viennent de la rattraper. Elle avait été invitée par le Musée de l'Elysée en tant qu'une des huit artistes nominées pour la deuxième édition du Lacoste Elysée Prize, un prix financé (25 000 euros) par la marque au crocodile (par ailleurs sponsor du Musée) et décerné par un jury sous l'égide de l'excellent Musée de l'Elysée à Lausanne. L'an dernier, le photographe chinois Di Liu avait gagné le Prix : pour être tout à fait franc, je n'avais pas été très impressionné par la sélection (à deux exceptions près), ni par le lauréat, ni par le thème ("interpréter photographiquement les codes du polo L.12.12"). Cette année, par contre, le thème était moins contraignant, 'la joie de vivre' (mais assez cucul), et les sélectionnés, annoncés début novembre, me plaisaient davantage, Charles Fréger, Mathieu Gafsou, Olivier Metzger et Larissa Sansour, bien sûr, plus d'autres que je m'apprêtais à découvrir, Trish Morrissey, Anna Skladmann, Julia Smirnova, et Taiyo Onorato et Nico Krebs. La description du Prix disait explicitement : "Chacun est libre d’aborder le thème comme il l’entend, de manière directe ou détournée, avec authenticité ou dérision, sur la base d’un travail existant ou d’une création."


Larissa Sansour avait été sélectionnée pour le Prix sur la base du projet qu'elle avait proposé, Nation Estate, qui consistait en un portefeuille de photographies montrant la naissance d'un état palestinien, mais un état réduit à un seul, immense gratte-ciel enclos d'un mur de béton (Estate au sens immobilier du terme), dans lequel était logé tout le peuple palestinien, 'finally living the high life', une nouvelle forme de 'joie de vivre'. À  chaque étage du gratte-ciel, une ville; pour aller d'une ville à l'autre, au lieu des checkpoints, des voyages en ascenseur; sur chaque palier, des souvenirs du 'vrai' pays (comme ici, à l'étage de Jérusalem,  le Dôme du Rocher, et, ci-dessous, un olivier, un seul). Comme les autres artistes sélectionnés, elle avait reçu 4000 euros pour produire huit à dix photographies pour le Prix.


La direction de Lacoste vient d'informer le Musée de l'Elysée qu'elle exigeait le retrait de Larissa Sansour du groupe des artistes sélectionnés car son travail est 'trop pro-Palestinien'; j'ignore si le travail des artistes suisses sélectionnés sera trop 'pro-Suisse', et sans doute celui de Charles Fréger, avec tous ces légionnaires en uniforme, est très (trop ?) pro-Français... Larissa Sansour n'apparaît donc plus sur le site du musée de l'Elysée, et ne sera pas dans le livret édité par Art Review (comme l'an dernier). Elle se dit 'absolument choquée et profondément perturbée' par cet acte de censure à son égard (autre interview ici). Pour occulter les motifs de son éviction, il lui a été demandé de signer un document annonçant son intention de ne plus participer à la compétition « afin de se consacrer à d’autres opportunités ». Elle a refusé. Regrettant la décision de Lacoste de censurer son travail, Sam Stourdzé, le Directeur du Musée de l’Elysée, a eu l'élégance de proposer à Larissa Sansour une exposition personnelle en dehors du projet parrainé par Lacoste. De plus, le même jour, par coïncidence, l'AFAC a décidé d'accorder une bourse à Larissa Sansour pour son projet de film sur le même sujet.


Que faire face à un tel acte de censure imbécile et dangereux ? Ce n'est pas là seulement une question liée à la Palestine, c'est aussi l'intervention d'un sponsor privé dans la substance même du travail des artistes qui est préoccupante. Chacun réagira à sa manière. Suivez votre conscience. Pour ma part, plutôt que d'aller dire à Lacoste ce que j'en pense, ce qui ne servirait pas à grand chose, j'ai décidé d'écrire aux sept artistes encore sélectionnés pour leur demander de se retirer par solidarité, et de suggérer aux membres indépendants (présumés) du jury de refuser de décerner le Prix sous la pression de la censure. On verra bien.
Si vous voulez en faire autant, les artistes sont joignables à (toutes ces adresses mail sont publiques et proviennent de leur site) : info@charlesfreger.com; info@ph0.ch; metzger.olivier@neuf.fr; contact@trishmorrissey.com; taiyo-nico@gmx.net; info@annaskladmann.com; info@juliasmirnova.com . Pour le jury, Sam Stourdzé, directeur du Musée de l'Elysée (laurence.hanna-daher@vd.ch), qui, rappelons-le, a offert une exposition personnelle à Larissa Sansour, et, dans l'hypothèse où les membres du jury sont les mêmes que l'an dernier, les membres indépendants sont joignables à : michel.mallard@gmail.com; contact@henricartierbresson.org pour Agnès Sire; tomwatt@artreview.com [avec mes excuses à Madame Carla Sozzani pour l'avoir incluse par erreur]. Les deux membres du jury représentant Lacoste sont : contact@felipeoliveirabaptista.com; info@christophepillet.com


Pour exprimer votre soutien à Larissa Sansour : info@larissasansour.com (en anglais, en arabe ou en danois). Et vous pouvez diffuser l'information.






A Space Exodus from larissa sansour on Vimeo.









Chroniques de Jérusalem : Meilleure BD de l'année pour le Festival d'Angoulême

Article de Culturebox, www.francetv.fr

Guy Delisle a remporté le Fauve d'or, le prix du meilleur album au festival d'Angoulême, pour ses Chroniques de Jérusalem. "C'est un super moment" a déclaré l'auteur québecois qui, pour Culturebox, nous parle de son dernier ouvrage.
Il a vécu à Jérusalem-Est pendant une année dans le quartier palestinien. "Avant d'y mettre les pieds, je ne connaissais pas la situation là-bas ".  Avec ses deux enfants, il a accompagné son épouse en mission pour Médecins sans frontières entre 2008 et 2009, moment de l'opération israélienne "plomb durci" à Gaza. Le scénariste et dessinateur a posé son regard, pris des notes et rempli des carnets de dessins. "Je suis juste un observateur, un carnettiste peut-être mais pas un journaliste. Je ne cherche pas le scoop. J'attends que les histoires me tombent dessus, je m'assieds et je fais un dessin".

"Chroniques de Jérusalem" de Guy Delisle, Fauve d'or à Angoulême 2012 © Delcourt
Guy Delisle laisse dérouler le fil de sa vie, la raconte par détails, rencontres et anecdotes. "Je préfère le quotidien. Quand je dessine le passage à un checkpoint, c'est du quotidien, mais qui rencontre les gros problèmes, comme ceux des colonies ou du mur de séparation". Une immersion en Terre sainte, avec toute sa complexité, ses drôleries et ses absurdités. Plus de 300 pages au graphisme efficace : " Je cherche la simplicité dans le dessin, évoquer sans dire. La BD est synthétique, je ne voulais pas faire une thèse, j'ai toujours peur d'emmerder".
Son prochain album ? "Je vais arrêter de me dessiner. J'ai pour projet l'histoire vraie d'un humanitaire qui s'est fait kidnappé en Tchétchénie et qui s'est évadé. Ce sera surtout centré autour de sa captivité et des sentiments qu'elle engendre"

Par Francis Forget Publié le 30/01/2012 http://www.francetv.fr/culturebox/chroniques-de-jerusalem-meilleure-bd-de-lannee-pour-le-festival-dangouleme-78818

Fatenah


Fatenah est une femme de 27 ans vivant dans la Bande de Gaza. Sa vie est semblable à la vie de nombreuses autres femmes à Gaza. Sa vie change le jour où elle découvre qu’elle a un cancer du sein. 

Ce dessin animé, le premier produit en Palestine, montre avec beaucoup de fidélité les chroniques quotidiennes de Gaza. 

Cette histoire est inspirée de faits réels qui se sont passés entre 2005 et 2006. 
Pour en savoir plus sur les problématiques soulevées par ce film, visitez ce lien.

Ecrit et réalisé par Ahmad Habash en 2009